Cela a duré quand même près de 19 siècles, non pas jusqu’à la Révolution française comme certains l'imagine, mais jusqu’à la séparation de l’Église et de l’État. En France cette loi a été un coup de tonnerre chez les catholiques. Il y a eu des tensions explosives surtout quand il fallait passer par l’inventaire des biens ecclésiastiques.
Fin du 19e et début du 20e siècle, l'industrialisation a fait naître une classe ouvrière, toujours aussi pauvre... et toujours en souffrance. Par contre les ouvriers eux, ne priaient plus, ne s’adressaient plus à Dieu, n’allaient plus à la messe. Pas le temps, il n’y avait pas de jour de repos. Beaucoup se sont détournés de l'Église, de la foi, surtout chez les hommes. Chez les femmes, il demeurait toujours une espérance. La misère a toujours suscité les prières des épouses et des mères. L'Église ne se rangeait pas en masse du côté des pauvres. Le communisme et le syndicalisme ont pris la place d'une Église absente.
Le marxisme a eu un immense boulevard devant lui, aucune concurrence. La lutte oui ! Jésus non ! Jamais la classe ouvrière n’a été défendue par l'Église dans leur condition de leur travail et encore moins du logis et de la lutte sociale. Il n'y a jamais eu un mouvement de masse, des manifestations dans la bourgeoisie catholique du XIXe et du XXe siècle pour dénoncer par exemple l'esclavage des enfants au travail.
En 1841 un enfant travaillait dès l’âge de 8 ans, 8 heures par jour jusqu’à l’âge de 12 ans. 12 heures par jour pour les 12 -16 ans. Le repos du dimanche n’était pas obligatoire. Ce n’est que 33 ans plus tard en 1874 que les enfants de moins de 12 ans ne devaient plus travailler. C’était dans la loi, mais dans la réalité, c’était autre chose. Pour les plus de douze ans, cela ne changeait rien. Ce sont les lois scolaires de Jules Ferry qui commencèrent à mettre fin à l’esclavage des enfants (entre 1881-1882) pour que l’éducation devienne obligatoire pour les plus jeunes.
La première moitié du 20e siècle a fait naître trois classes : la classe dirigeante, la classe ouvrière, la classe indépendante (artisans, petits commerçants, agriculteurs propriétaires).
Il se forme deux tendances politiques et dans le monde au 20e siècle, un siècle bouleversant, c’est le moins que l’on puisse dire marqué par les deux guerres mondiales, la bombe atomique, la révolution russe de 1917 et l’empire soviétique, la guerre froide, la chute des colonies européennes, la crise pétrolière, le nucléaire, le réchauffement climatique et j’en passe surement.
Les deux tendances politiques sont selon les pays :
d'un côté le conservatisme, la droite, les libéraux, les démocrates chrétiens et les républicains (Etats Unis). de l'autre les réformistes, les progressistes, les travaillistes, la gauche, des démocrates sociaux et les démocrates (Etat Unis). S'ajoute à cela deux entités qui émergent en Europe et dans le monde : Le nationalisme et le souverainisme.
Les régimes sont :
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Le capitalisme, basé sur la propriété privée, sur des moyens de production à ceux qui les mettent en œuvres, sur l’accumulation du capital donnant le pouvoir aux actionnaires. Dans notre monde moderne, le capitalisme est une puissance mondialisée qui dirige les états.
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Le socialisme, basé sur la priorité de l’intérêt général par rapport à l’intérêt particulier, basé dans la lutte contre l’individualisme, sur la solidarité, l’égalité des chances et la répartition équitable des ressources. Le socialisme est en opposition au libéralisme.
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Le libéralisme est une doctrine politique née en France après la révolution qui défend les libertés individuelles sur le travail, l’entrepreneuriat, la politique économique et même sur les libertés religieuses sans intervention de l’état. Le libéralisme occulte la solidarité surtout étatique, principalement sur les services publics. C’est le pouvoir de l’argent, rempart de la liberté qui doit être librement réinvesti sans contrainte.
Au vingtième siècle, il y a eu aussi deux grandes idéologies, le marxisme, dans la lutte des classes et du communisme opposé au capitalisme valorisant la propriété collective plutôt que la propriété privée. Ces deux doctrines ont été quasiment éteintes à la fin du 20e siècle en Europe sauf hélas, encore dans des pays totalitaires.