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ROMAIN

Un soutien du courant Execclesia
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Je m’appelle Romain Je suis bénévole au Secours catholique dans une moyenne ville de province. J’ai 37 ans, je suis marié et j’ai deux enfants de six ans et trois ans. Ma femme et moi, nous sommes tous les deux enseignants.

À la fin de mes études, j’enseignais dans une autre ville de province, dans un autre département. J’allais à la messe tous les dimanches Au secours catholique, j’intervenais principalement dans le domaine du soutien scolaire où j’aidais une équipe de bénévoles en grande majorité des jeunes retraités. Parallèlement à cela, je faisais partie des animateurs de l’aumônerie du lycée.

Parmi les gens aidés au Secours catholique, j’ai reconnu trois jeunes en grande difficulté. Ils avaient fait leur catéchisme dans ma paroisse. Tous les trois avaient décroché scolairement. Ils étaient en grand danger par leur problème de drogue et d’alcool. L’un d’entre eux avait même des problèmes psychiques. Je les voyais régulièrement ainsi que leurs parents. Au bout d’un an, il y a eu des améliorations. De la prise en charges pour les soigner des addictions.

Avec leur accord, j’ai voulu les réintégrer dans la communauté paroissiale. Le prêtre sans l’exprimer était très sceptique. Quatre parents, bien sous tous rapports avec des situations professionnelles exemplaires, avocat, médecin, chef d’entreprise, cadre supérieur ont tout fait pour que cela ne se fasse pas. Cela a pris une ampleur inimaginable et incontrôlable. Le prêtre restait sous silence. Il ne contrôlait plus son devoir pastoral. Une soumission totale envers ces parents, de bons donateurs au denier de l’Église. J’ai essayé de proposer à ces parents de rencontrer les parents des jeunes concernés. Deux femmes seules, deux femmes dont les maris étaient au chômage. Rien n’y faisait. Ces notables étaient inflexibles. Ce fut terrible. Je pouvais comprendre qu’ils avaient peur pour leurs progénitures. Mais là, c’était d’une intolérance de haut niveau.   J’ai quitté la communauté paroissiale choqué et traumatisé. J’ai passé des nuits blanches… Je passais mon temps à regretter de les avoir embrigadés. Au bout de quelques mois, je n’ai plus eu de contact avec eux.

Une maman désespérée m’a dit un jour :
« L’Église ne veut pas de nous ! »
Cela m’a profondément  marqué.

J’ai demandé ma mutation dans une petite ville magnifique du sud-ouest, dans la région de l’Occitanie. Vingt-mille habitants près de soixante-quinze-mille en agglomération.

Impossible pour moi, évidemment, de retourner à l’Église. J’enseigne en primaire dans une classe de CM1. Je me suis marié deux ans après avec une institutrice qui enseignait dans une école pas très loin de la mienne. Elle est athée, mais très ouverte. Elle connait parfaitement ma situation. Curieusement, elle ne voyait pas d’inconvénient pour baptiser nos enfants. C’est moi qui ne voulais pas. À l’idée d’entrer dans un presbytère me révoltait. Une indignation se soulevait en moi instantanément. Pardonner, hors de question. Je laissais cela à Dieu et aux prêtres qui par un signe de croix, celui-ci absout tout.

Mon réengagement au Secours-Catholique mais hors de la communauté paroissiale

J’ai demandé ma mutation dans une petite ville magnifique du sud-ouest, dans la région de l’Occitanie. Vingt-mille habitants près de soixante-quinze-mille en agglomération.

Impossible pour moi, évidemment, de retourner à l’Église. J’enseigne en primaire dans une classe de CM1. Je me suis marié deux ans après avec une institutrice qui enseignait dans une école pas très loin de la mienne. Elle est athée, mais très ouverte. Elle connait parfaitement ma situation. Curieusement, elle ne voyait pas d’inconvénient pour baptiser nos enfants. C’est moi qui ne voulais pas. À l’idée d’entrer dans un presbytère me révoltait. Une indignation se soulevait en moi instantanément. Pardonner, hors de question. Je laissais cela à Dieu et aux prêtres qui par un signe de croix, celui-ci absout tout.

 

Mon réengagement au Secours-Catholique mais hors de la communauté paroissiale

En 2018, notre second enfant venait de naître, ma femme et moi allâmes au forum des associations de la ville. Un bénévole du secours catholique m’accosta. Sans répulsion, car je sais que les bénévoles du cette association sont en générale de bonnes personnes. Je lui racontais mes révoltes intérieures. « Vous savez, me dit-il, que les fidèles qui vont à la messe tous les dimanches et qui sont bénévoles au secours catholique se comptent sur les doigts d’une main. » Il me parlait de la catastrophe scolaire des enfants dont les parents sont dans une grande précarité. Six mois après nous mettions ensemble une équipe de soutien scolaire avec les jeunes retraités de la ville pour les enfants au nom Secours catholique. Ma femme m’aida comme elle le pouvait. C’est curieux, je me sens plus à l’aise envers des parents pauvres que ceux de ma classe.

Le responsable du secours catholique me disait que la communauté paroissiale ne s’engage en rien dans la pauvreté de notre ville. Un fidèle lui a dit : « La pauvreté, c’est le rôle de la Mairie de s’en occuper. Libre aux chrétiens de s’engager. »

Je vois tellement des familles monoparentales en détresse. Certaines sont croyantes et la communauté du Christ ne leur tend jamais la main. En revanche dit le responsable secours catholique quand il s’agit de se mobiliser contre le mariage pour tous, de participer aux actions de l’alliance Vita, il y a plus de volontaires que pour le secours catholique. En 2013, une trentaine d’élites catholique de la manif pour tous ont affrété deux cars de cinquante places pour les rassemblements à Paris. L’Église n’est plus au service des pauvres !

J’ai connu le courant « Execclesia » par un ami qui connait très bien un des initiateurs. Ce courant me plait beaucoup. Je me sens proche d’eux. C’est pour cela que j’ai accepté de faire un article sur le site pour les catholiques qui se sont retirés de l’Église.

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