L'Evangile au cœur de notre vie
18 MAI 2022
Mercredi de la 5ème Semaine du Temps Pascal
Notre Seigneur Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples.»
© Source AELF
Message
Le texte de ce jour est dans l’ambiance lourde des derniers instants de notre Seigneur Jésus avec ses disciples avant sa Passion et sa crucifixion. Il leur dit de dernières paroles réconfortantes. Ce bilan missionnaire qu’il a eu avec ses disciples. C’est un testament qui se termine au chapitre 17 de Jean par cette magnifique prière que Jésus adresse à son Père. Quand un ami que l’on a suivi pendant trois ans, que l’on a vécu des choses troublantes et passionnantes qui a transformé notre existence ne peut pas avant de partir, rester sans rien dire. Le temps est comblé par des paroles fraternelles qui resserrent un lien fraternel.
L’Évangile de ce jour est fort. Il est question de vignes, de vigneron et de sarments qui est la tige ligneuse de la vigne est nettoyé pour qu’elle puisse donner encore plus de fruits. La vigne, c’est le peuple d’Israël, le Vigneron, c’est Dieu. Aujourd’hui notre Seigneur Jésus est la nouvelle vigne. De lui nous sommes les sarments qui devraient donner de fruit.
De cette métaphore, notre Seigneur Jésus voulait que ses disciples vivent fraternellement et unis dans la même vigne. Mais les hommes en ont décidé autrement. Les Églises se vident et la communauté fraternelle se dessèche.
Même si nous avons pris de la distance envers l’Église, nous ne sommes pas desséchés de la Parole de Dieu. Le Seigneur enlève en nous ce qui nous empêche d’avancer. Nous pouvons porter du fruit, car nous faisons toujours partie de sa vigne. Notre Seigneur aussi prend soin de nous et nous pouvons porter du fruit auprès de nos familles et de nos amis.
L’Évangile reste toujours au cœur de notre vie. Les enseignements de notre Seigneur demeurent continuellement en profondeur en nous, chaque jour de notre existence.
Ce n’est pas parce qu’il y a eu des exactions dans l’Église et dans nos communautés que notre spiritualité est desséchée. Bien au contraire. Dans notre sphère privée, nous continuons de prier et de méditer. Autour de nous nous pouvons rayonner de joie. Notre Seigneur Jésus prend soin de nous. Il se rend compte de bien des choses. Il nous garde dans la gloire de son Père. Par la résurrection de notre Seigneur les morts, nous faisons partie de la vigne du Royaume de son Père, notre Père.