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L'Evangile au cœur de notre vie

Evangile du jeudi 12 août 2021

Evangile du jeudi 12 août 2021

Alors Pierre s’approcha de notre Seigneur Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Le Seigneur Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois. Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !” Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. » Lorsque le Seigneur Jésus eut terminé ce discours, il s’éloigna de la Galilée et se rendit dans le territoire de la Judée, au-delà du Jourdain.

© Source AELF

Commentaire

Dans la paix de notre Seigneur Jésus, nous vous souhaitons une bonne journée. Nous avons ce jour une pensée pour Caroline de l’Association Espérance Résilience et de toutes les victimes des abus sexuels, des sévices dans l’Église catholique.

Comme l’apôtre Pierre, nous sommes tous préoccupés par le pardon principalement de ceux qui nous ont fait du mal, qui ont brisés notre vies et cassés notre être. Pierre donne un chiffre : faut-il pardonner sept fois ? Notre Seigneur donne un autre chiffre, ce n’est pas une surenchère, mais un infini : soixante-dix-sept fois sept fois.

Pour illustrer la question de Pierre, Jésus dit une parabole : Un serviteur qui doit dix-mille talents à son maître réclame sa pitié et un report pour payer sa dette. Le maître eut pitié et la dette fut remise. Mais le serviteur de son côté rencontre la même situation que son maître à la différence que lui, il n’a pas eu de pitié envers son compagnon… Et ne se gêne pas pour le mettre en prison. Sa conduite est scandaleuse. Le maître en est effaré. Le châtiment fut terrible.

Le sens de notre Évangile gravite autour du pardon. Ce que l’on vous accorde (Pardon, miséricorde et compassion), faites-le aussi pour les autres. Le Notre Père est précis. « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. »

Le verset 34 nous dit : « Dans se colère, son maître le livrera aux bourreaux ( βασανισταῖς, en grec, déclinaison de βασανιστής, vasaniste qui veut dire ‘‘ Tortionnaire’’.

Notre Seigneur Jésus nous demande de pardonner. C’est le sens de la parabole. Nous demandons à Dieu d’être pardonné et nous devons pardonner à notre tour.

Mais quand nous avons subi de terribles souffrances, des sévices par des hommes et des femmes de l’Église catholique. Des religieuses qui arrachaient des enfants à leur jeune mère (des adolescentes) pour les vendre à l’adoption. Des prêtres qui ont abusés sexuellement des enfants, des femmes, des religieuses même des religieux… Des sévices corporels reçus dans les orphelinats. Tous ces agissements ont été commis par des tortionnaires. Qui pourrait dire le contraire ? Ce n’est pas une minorité. Nous avons de terribles témoignages à « Execclesia ».

On peut comprendre ce que veut nous enseigner notre Seigneur sur le pardon. Mais les victimes aussi veulent aussi nous enseigner ce qu’est une vie brisée, une existence anéantie qui poussent parfois les victimes à en finir. Existe-t-il Seigneur des tortionnaires pour les tortionnaires ?

Mais les victimes de le souhaitent pas. Ce qu’elles veulent, c’est de briser les silences, d’être reconnues comme victimes de sévices et de tortures. Elles veulent être réparées pour survivre et que la justice des hommes puisse se faire. Que Dieu nous garde et nous bénisse ! Amen !

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